Dans le premier billet de ce calendrier [1], j'expliquais que Stephen Webb a séparé les solutions au paradoxe de Fermi en 3 catégories :
- Ils sont (ou étaient) là [1] [2] [7] [9].
- Ils existent mais on ne les a pas encore vu ou entendus [11] [12] [13] [18] [19] [20].
- Ils n'existent pas.
Avec ce billet, je propose d'aller directement dans la dernière catégorie. Nous sommes seuls dans l'univers.
En introduction de cette partie, Stephen Webb [11] évoque un livre qui m'avait beaucoup déprimé lorsque je l'ai lu. D'ailleurs, je n'ai jamais réussi à le terminer : Rare Earth de Peter D. Ward et Donald Brownlee [12]. Les deux astronomes y listent toutes les conditions qui ont fait que la vie ait pu apparaître et se développer sur Terre et finissent par en conclure qu'il y a peu de probabilité que cela se soit produit ailleurs. Par exemple, sans Jupiter, nous serions régulièrement frappés par des météorites, au point que l'intelligence n'aurait pas pu se développer.
Stephen Webb explore donc l'anthropocentrisme avec cette 51ième solution au paradoxe de Fermi. Ce que nous observons et lié aux conditions nécessaires de notre présence sur Terre. C'est ce qui s'appelle le WAP, ou "Weak Anthropic Pinciple", c'est-à-dire principe anthropique faible.
De l'apparition de la vie, jusqu'au développement de l'intelligence en passant par les animaux unicellulaire ou le langage, il y aurait 12 étapes difficiles à franchir selon le biologiste Ernst Mayr.
La durée de vie du soleil est estimée à 6 milliards d'années et l'homosapiens est apparu alors que le soleil était âgé de 4.5 milliards d'années. Coïncidence ? Les échelles temporelles sont du même ordre. Si la Terre était apparue plus tard, alors que le Soleil était en fin de vie, les choses auraient été plus compliquées !
Si avec des statistiques on s'amuse à compter la probabilité qu'il y ait une autre forme de vie qui ait franchi ces 12 étapes dans le même univers que nous, on arrive à un chance sur un million de milliards. Ca fait pas beaucoup...
Cependant, tout ce que nous pouvons observer, c'est ce qui a réussi... Tous les événements qui n'ont pas abouti à l'émergence d'une vie intelligente sur Terre ne font pas partie de notre histoire. Et pourquoi se focaliser vers ce qui a abouti à l'intelligence ? Si on jugeait que le critère important de l'évolution était d'avoir des plumes de perroquet, on aurait d'autres étapes à franchir.
Après le WAP, d'autres chercheurs , comme Brandon Carter se sont penchés sur le principe anthropique. Il a défini le SAP (Strong / Fort) qui dit que l'univers doit admettre la création d'observateurs à un moment donné. Le FAP (final) dit que le traitement de l'information doit exister dans l'univers, et qu'une fois qu'il est apparu, il ne doit jamais s'éteindre. Le mathématicien Martin Gardner a appelé ça le CRAP : Completely Ridiculus Anthropic Principe (principe anthropique totalement ridicule).
De l'apparition de la vie, jusqu'au développement de l'intelligence en passant par les animaux unicellulaire ou le langage, il y aurait 12 étapes difficiles à franchir selon le biologiste Ernst Mayr.
La durée de vie du soleil est estimée à 6 milliards d'années et l'homosapiens est apparu alors que le soleil était âgé de 4.5 milliards d'années. Coïncidence ? Les échelles temporelles sont du même ordre. Si la Terre était apparue plus tard, alors que le Soleil était en fin de vie, les choses auraient été plus compliquées !
Si avec des statistiques on s'amuse à compter la probabilité qu'il y ait une autre forme de vie qui ait franchi ces 12 étapes dans le même univers que nous, on arrive à un chance sur un million de milliards. Ca fait pas beaucoup...
Cependant, tout ce que nous pouvons observer, c'est ce qui a réussi... Tous les événements qui n'ont pas abouti à l'émergence d'une vie intelligente sur Terre ne font pas partie de notre histoire. Et pourquoi se focaliser vers ce qui a abouti à l'intelligence ? Si on jugeait que le critère important de l'évolution était d'avoir des plumes de perroquet, on aurait d'autres étapes à franchir.
Après le WAP, d'autres chercheurs , comme Brandon Carter se sont penchés sur le principe anthropique. Il a défini le SAP (Strong / Fort) qui dit que l'univers doit admettre la création d'observateurs à un moment donné. Le FAP (final) dit que le traitement de l'information doit exister dans l'univers, et qu'une fois qu'il est apparu, il ne doit jamais s'éteindre. Le mathématicien Martin Gardner a appelé ça le CRAP : Completely Ridiculus Anthropic Principe (principe anthropique totalement ridicule).
Il ne nous reste plus qu'à recevoir un signal extraterrestre intelligent, ou à avoir de la visite, pour prouver que le SAP et le CRAP sont des erreurs...
- 01/12/2019 : Il sont là et ils s'appellent les Hongrois (solution 1).
- 02/12/2019 : Ils sont là et ils s'appellent les politiciens (solution 2)
- 03/12/2019 : Les étoiles sont trop loin (solution 11)
- 04/12/2019 : Ils n'ont pas eu le temps d'arriver jusqu'à nous. (solution 12)
- 05/12/2019 : Une approche par la théorie de la percolation (solution 13)
- 06/12/2019 : Le scénario du zoo (solution 7)
- 07/12/2019 : L'hypothèse du planétarium (solution 9)
- 08/12/2019 : Les extraterrestres sont verts (solution 18)
- 09/12/2019 : Ils restent à la maison (solution 19)
- 10/12/2019 : .. et surfent sur le net (solution 20)
- Stephen Webb , "If the Universe Is Teeming with Aliens ... WHERE IS EVERYBODY? Seventy-Five Solutions to the Fermi Paradox and the Problem of Extraterrestrial Life" Springer, 2015. ISBN 978-3-319-13236-5
- Peter D. Ward and Donald Brownlee "Rare Earth. Why Complex Life is Uncommon in the Universe", Springer, 2000, ISBN 978-0-387-95289-5
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