Ces jours-ci, le débat pour la présidentielle se déroule aussi sur la porte de mon ascenseur. Chacun son style...
J'ai vu aujourd'hui le film "France Terre d'écueil" de Bruno Delelis. Il a été réalisé en 2003. Il montre que les politiques d'immigrations ne varient pas beaucoup d'un parti à l'autre. Lors de son arrivée au pouvoir en 1981, la gauche n'a pas abrogé les lois Pasqua.
Le même piège que celui de la circulaire Sarkozy s'était refermé sur les sans-papiers venus se faire régulariser. Une fois qu'ils avaient donné leur adresse, c'était plus facile de les attraper.
Les tirailleurs sénégalais ont brûlé leurs papiers après la guerre, par peur d'être de nouveau appelés. Leurs petits-fils ne peuvent pas les utiliser pour demander à séjourner en France.
Un ancien colonel explique à mon avis très justement qu'il vaut mieux accueillir un africain en France et lui permettre de travailler, plutôt que de fournir une aide au développement dont les populations locales ne verront jamais la couleur.
L'africain enverra de l'argent au pays, à sa famille, à son village. C'est ainsi que des écoles ont pu être construites, le donateur ayant le pouvoir de surveiller où va son argent, puisque c'est le sien.
Le film mettait l'accent sur les peines d'emprisonnement de 3 mois à un an pour des sans-papiers qui n'avaient commis aucune faute. Tout ça semble vraiment injuste.
Suite au débat, des "jeunes majeurs sans papiers" ont lu quelques textes. Ils sont arrivés légalement en France en étant inscrits sur le passeport de leurs parents. A leur majorité, on leur demande de retourner dans un pays qu'ils ont quitté depuis plusieurs années.
Leur prose montrait une maîtrise de la langue française sans doute supérieure à la mienne. Pourquoi ne pas les laisser étudier ici ? A quoi bon pleurer ensuite sur le déclin de la francophonie ?
Le concept d'intégration fait partie du débat présidentiel. Mais au lycée, j'ai appris à intégrer des fonctions... Mathématiquement, cela revient à ajouter. Pour les politiques, cela reviendrait plutôt à converger vers une limite commune couleur bleu-blanc-rouge.
Un bon exemple de la difficulté d'intégration est celui des enfants sourds. Ils ont une langue : la langue des signes. Elle est reconnue par l'état français. Les intégrer signifie les inscrire dans une école classique où beaucoup de choses sont basées sur la parole. Le résultat est souvent désastreux. Ils ne peuvent pas apprendre à lire et à écrire et n'ont pas accès à la culture française. La solution est d'avoir un interprète qui leur explique en langue des signes ce que disent les enseignants. Des écoles bilingues existent et ont montré leur intérêt (voir la pétition sur http://appel.lsf.free.fr).
On ne peut pas intégrer sans s'ouvrir aux autres cultures et les ajouter à la nôtre. C'est tellement enrichissant pour chacun !
J'ai vu aujourd'hui le film "France Terre d'écueil" de Bruno Delelis. Il a été réalisé en 2003. Il montre que les politiques d'immigrations ne varient pas beaucoup d'un parti à l'autre. Lors de son arrivée au pouvoir en 1981, la gauche n'a pas abrogé les lois Pasqua.
Le même piège que celui de la circulaire Sarkozy s'était refermé sur les sans-papiers venus se faire régulariser. Une fois qu'ils avaient donné leur adresse, c'était plus facile de les attraper.
Les tirailleurs sénégalais ont brûlé leurs papiers après la guerre, par peur d'être de nouveau appelés. Leurs petits-fils ne peuvent pas les utiliser pour demander à séjourner en France.
Un ancien colonel explique à mon avis très justement qu'il vaut mieux accueillir un africain en France et lui permettre de travailler, plutôt que de fournir une aide au développement dont les populations locales ne verront jamais la couleur.
L'africain enverra de l'argent au pays, à sa famille, à son village. C'est ainsi que des écoles ont pu être construites, le donateur ayant le pouvoir de surveiller où va son argent, puisque c'est le sien.
Le film mettait l'accent sur les peines d'emprisonnement de 3 mois à un an pour des sans-papiers qui n'avaient commis aucune faute. Tout ça semble vraiment injuste.
Suite au débat, des "jeunes majeurs sans papiers" ont lu quelques textes. Ils sont arrivés légalement en France en étant inscrits sur le passeport de leurs parents. A leur majorité, on leur demande de retourner dans un pays qu'ils ont quitté depuis plusieurs années.
Leur prose montrait une maîtrise de la langue française sans doute supérieure à la mienne. Pourquoi ne pas les laisser étudier ici ? A quoi bon pleurer ensuite sur le déclin de la francophonie ?
Le concept d'intégration fait partie du débat présidentiel. Mais au lycée, j'ai appris à intégrer des fonctions... Mathématiquement, cela revient à ajouter. Pour les politiques, cela reviendrait plutôt à converger vers une limite commune couleur bleu-blanc-rouge.
Un bon exemple de la difficulté d'intégration est celui des enfants sourds. Ils ont une langue : la langue des signes. Elle est reconnue par l'état français. Les intégrer signifie les inscrire dans une école classique où beaucoup de choses sont basées sur la parole. Le résultat est souvent désastreux. Ils ne peuvent pas apprendre à lire et à écrire et n'ont pas accès à la culture française. La solution est d'avoir un interprète qui leur explique en langue des signes ce que disent les enseignants. Des écoles bilingues existent et ont montré leur intérêt (voir la pétition sur http://appel.lsf.free.fr).
On ne peut pas intégrer sans s'ouvrir aux autres cultures et les ajouter à la nôtre. C'est tellement enrichissant pour chacun !
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