Retrouvailles

Le week-end dernier, au détour une passionnante discussion avec sur la biodiversité dans les cimetières. Adrienne m'a indiqué l'existence d'une étude COOL : "Cimetery Observation of Life" [1] pilotée par l'Agence Régionale de la Biodiversité en Île de France.


Dans cette étude, il est question de SPIPOLL, programme d'observation des insectes auquel j'avais participé avec Sonia quand elle était petite. Je me souviens que Sonia avait posé beaucoup de questions sur le protocole, par exemple, pourquoi observer pendant 20 minutes ? Pour un enfant, c'est long... Et si un insecte passait alors qu'on ne le voyait pas ? 

Vers 17h15, en voyant un bourdon sur un tournesol je me suis dit que j'allais jouer à cela. Rester 20 minutes et compter les insectes, même si je doute de l'intérêt d'étudier la pollinisation des bouquets de tournesol  (les derniers de l'année m'a dit la fleuriste dimanche),. 



Le bourdon n'est resté que cinq minutes et je n'ai pas vu d'autres insectes. Je m'apprêtais à partir après m'être étonnée de voir un pissenlit en fleur au mois d'octobre, quand j'ai retrouvé un vieil ami. 


Le rouge gorge est de retour sur son territoire : 


Sa visite m'avait réchauffé le cœur l'hiver dernier [2]. Je l'avais photographié le 10 décembre 2020 [3]. Je ne pense pas l'avoir observé avant. Ce soir, j' l'ai repéré sur une tombe voisine. 


Ça semble être son observatoire de prédilection, l'endroit où il a ses marques... 


Comme en janvier dernier, il s'est amusé à sautiller de tombe en tombe... 


Il s'est ensuite caché dans l'if qui a de plus en plus des allure de doigt levé vers le ciel... Avec ses deux branches perpendiculaire qui touchent presque le sol quand il pleut beaucoup, on peut y voir un petit coucou de Faraday (FBI), un repère orthonormé, ou un doigt d'honneur... A chacun ses dieux...


Y'a pas à dire, l'observation de la vie dans les cimetières, c'est COOL [1]. Les ramasseurs de châtaignes sont de retour. L'année dernière, cela m'avais mis un peu mal à l'aise [5]. Cette année, je me dis que les châtaignes sont les mêmes, qu'elles tombent dans un cimetière où dans le parc nord. Il arrivait que Sonia m'en ramène quand elle était au collège, en disant fièrement "Ce soir, c'est moi qui apporte le repas !". 

Même si je déteste toujours les mots résilience ou l'expression "faire son deuil", je me dis qu'arriver à considérer qu'un cimetière où reposent les enfants qui ne grandiront plus a les mêmes arbres, les mêmes fruits qu'un parc où jouent les enfants, c'est peut-être accepter un peu l'inacceptable...   


Rencontre du 9 novembre


2 décembre


20 décembre 

    J'ai pu prendre de nombreuses photos [7].

22 décembre sur la stèle


9 janvier 2022 sous la pluie


28 mars 2022






  1. Cimetières vivants - Cimetery Observation of Life" (COOL)
  2. E. Piotelat, Une saison au... , 12/2020
  3. Observation des saisons le 10 décembre.
  4. E. Piotelat, 7 mois, 01/2021
  5. E. Piotelat, L'honneur de souffrir, 12/2020
  6. E. Piotelat, Méditations, 09/2011
  7. E. Piotelat, Cinq saisons, 12/2021



Commentaires

Emmanuelle a dit…
... c'est aussi une façon de ramasser des châtaignes avec son enfant... de rappeler à soi une madeleine d'automne réconfortante...