L'année dernière, j'avais transformé ce blog en calendrier de l'avent sur le paradoxe de Fermi [1]
Hier, j'ai découvert ce poème de la comtesse de Noailles :
L'honneur de souffrir
LXXXV
Tout est, et pourtant tout n'est rien.
Le connu, l'inconnu, les astres.
Le grand mystère aérien
Sombrant devant l'humain désastre.
L'ample univers n'est qu'un décor
Vain et léger comme au théâtre,
Puisque mon cœur Opiniâtre
N'a pas pu réveiller ton corps.
Il correspond assez bien à ce que je ressens depuis le décès de Sonia. Plus rien n'a d'importance, et j'ai beaucoup de mal à m'intéresser à l'actualité. Même le démantèlement d'Arecibo ne m'émeut pas beaucoup plus que la destruction d'un décor d'une pièce de théâtre [2]. Je suis absolument incapable de discuter d'autres solutions au paradoxe de Fermi (pourtant, il y en a) et je n'ai pas encore trouvé 24 minutes pour regarder la vidéo de Sciences Étonnantes sur le sujet [3]. En revanche, j'ai écouté cette lecture du poème "Le jeune mort" d'Anna de Noailles [4] par Riquitta.
- E. Piotelat, Paradoxe de Fermi : Le calendrier de l'avent, 12/2009
- E. Piotelat, Plan de mise hors service à Arecibo, 11/2020
- Sommes nous seuls ?
- Poésies (Anna de Noailles, 1918)
- E. Piotelat, Ils sont de retour. 12/2009
- Sonia Piotelat, Cité des sciences, 2006
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