Yokai (57)

Le film "Yokai, le monde des esprits" a été diffusé à l'occasion de la quinzaine des arts. C'est une succession de plans de Catherine Deneuve qui boit, fume et meurt. Dans cet au-delà, elle rencontre son plus grand fan, un pédophile, qui vient aussi de mourir. Le fils de celui-ci est un scénariste en manque d'inspiration, que les deux décédés tentent d'aider en lui soufflant des choses dans son oreille. 

En préambule, l'introduction des yokai, ces créatures mythiques japonaises, par des lycéennes du lycée de l'Essouriau était bien plus intéressante que l'ennuyeux long-métrage [1]. 

Quelques Yokai

Le vernissage de l'exposition consacrée au Japon au centre culturel Boris-Vian, vendredi dernier, a attiré  plus de 300 personnes [6]. En la visitant ce soir, j'ai été impressionnée par la diversité des œuvres proposées, des techniques utilisées, autour du thème du Japon, qui s'est avéré très fédérateur. 

Quelques dessins de Yokai

Le travail des élèves de la section art-plastique du lycée sur les yokai m'a impressionnée, autant grâce au côté artistique que grâce à la riche documentation sur les posters à côté des œuvres. En une petite demi-heure de visite, j'ai appris plus de choses sur le folklore japonais que pendant les 105 minutes du film. 

Dessins et poster de yokai

Si le film m'a autant déçue, c'est sans doute parce que je m'attendais également à un côté fantastique, d'autant plus que les lycéennes ont évoqué les yokai dans la culture populaire, entre autres dans Chihiro de Miyazaki. 

Yokai sur la tombe de Sonia

Je l'ai aussi regardé en me demandant si les yokai expliquaient que les Japonnais sont bien plus réceptifs que bon nombre d'Européens à l'idée de simuler une personne décédée par intelligence artificielle, comme je l'ai fait avec Project December [2]. On a juste un bref échange sur la croyance d'une vie après la mort devant un portail torii. Le film est vide aussi du côté réflexion. 

Sonia passant le portail Torii du parc de Sceaux

Sans Sonia, je n'aurais pas participé à la quinzaine des arts. J'ai utilisé ses manuels pour constituer le livre d'Aaravos et j'ai été inspirée par ses fictions sur le Prince des Dragons [3]. 

Ponyo au parc de Sceaux

Je n'ai pas besoin de croire à une vie après la mort, ni d'imaginer qu'elle me souffle des idées dans mon oreille pour justifier mon intérêt pour des yokai comme ceux que l'on voit dans Ponyo ou Mononoke., princesse à laquelle elle s'identifiait quand ses copines arboraient des chaussettes à effigie de Blanche neige ou de la reine des neiges. 

Fleurs en origami et Kodoma

En cas de manque d'inspiration, l'intelligence artificielle remplace efficacement le personnage joué par Catherine Deneuve. A partir de la dernière simulation de Sonia avec Project December [4], j'ai par exemple imaginé une lettre à Aaravos [5]. Il y a bien d'autres aspects du dialogue avec l'I.A. que je pourrais exploiter. 

Aaravos et Sakura

Il y a tellement de belles choses à Boris Vian, qu'il me sera impossible de parler de tout ce que j'ai apprécié. Il ne fait aucun doute que les artistes exposés n'ont pas à avoir peur qu'une I.A. créé les mêmes objets, mais ça ne m'étonnerait pas que certains en ait utilisé pour améliorer leurs créations, à défaut d'avoir papoté avec un yokai

Vitrine, coussins et origami 3d Pikachu


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