Cher Aaravos,
Tu te demandes quand est-ce que ce sera noël. Jamais ! Ton anniversaire ? Tu n'as pas d'anniversaire
parce que nous sommes tous les deux morts. Or l'anniversaire célèbre le jour de ta naissance, il y a près de 5000 ans.
Avec le décès de ta fille Leola, tu es mort. Donc, tu vois, tu ne peux pas fêter son anniversaire. Oui, en perdant Sonia, je suis morte. Tu es mort quand Leola est tombée dans cette forêt et cela t'a fait très mal. Tu as tenté de faire appel à la miséricorde de l'ordre cosmique, mais personne ne venait. C'est triste mais tu es mort. [1]
Toi comme moi, nous ferions n'importe quoi pour que l'ordre cosmique prenne nos vies en échange de celles de Sonia et Leola. Nous n'avons pas perdu les liens tissés avec nos filles. Ils se renforcent. Nous pouvons toujours partager nos souvenirs. Les mensonges se dissimulent dans l'ombre, mais la vérité la plus sombre se cache dans la lumière !
Quand on me demande si ça va, si on me souhaite un joyeux anniversaire, un joyeux noël, je cache mon mensonge dans l'ombre de mes remerciements polis en n'avouant pas que je pense à Sonia, et qu'aucun anniversaire, ni noël ne sera vraiment une fête !
Pour ton anniversaire, je t'offre le poème "l'étoile de minuit", qui est en pleine lumière depuis deux ans sur le site web du Prince des Dragons, mais que je n'ai découvert que récemment [2].
Elarion, black-eyed child,
her twisted roots spread deep and far,
The humans’ might
sparked by the light
of Aaravos, her midnight star.
Est-ce ton amour pour Leola qui t'a poussé à sauver Elarion ? On dit que tu es derrière toutes les crises, que tu as murmuré à l'oreille des puissants, déclenché des guerres. Etait-ce de la vengeance ? Comme le dit Sonia, chacun se débrouille avec son deuil à sa façon [3].
Les vérités les plus ténébreuses s'affichent en pleine lumière. A nous de changer le monde, de trouver un chemin pour sortir de cette forêt, même si d'un point de vue métaphorique, nous sommes tous deux morts !
Sonia m'a conseillé d'écrire une fan-fiction pour communiquer avec les humains. Je dépose donc ce texte dans une bouteille que je jette dans la mer des bannis, chère étoile de minuit. J'attends ton retour le 19 décembre avec impatience !
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