Paradoxe de Fermi : Solution 23

D'ici le 18 décembre, il y aura un simulateur officiel des retraites d'après Jupiter. Cela m'amène à la solution 23 du paradoxe de Fermi : la panspermie de l'information.


Imaginons (c'est la solution 22 [3]) que l'univers soit rempli de sondes capables de se reproduire d'une part, mais aussi de produire tout un tas de choses à partir du moment où elles ont les instructions.

La panspermie est une théorie selon laquelle des extraterrestres auraient pu répandre la vie sur Terre. Imaginons qu'un extraterrestre envoie une longue liste de 0 et de 1. Même très simple, ce message pourrait être très long, et donc nécessiter pas mal d'énergie pour être envoyé.


En revanche, si j'envoie le programme [1] qui a servi à générer ce message, c'est bien plus court :
Lorsque l'on appuie sur le bouton vert :
- On initiale le message à ""
- On répète indéfiniment.
   - Choisir un bit aléatoire entre 0 et 1.
   - L'annoncer
   - L'ajouter au message.

Bref, ces 5 lignes peuvent générer des milliards de 0 et de 1.
Je peux complexifier la chose en générant au hasard des suites de lettres UGCA.
Et pendant que j'y suis, pourquoi ne pas envoyer le code génétique pour fabriquer un humain ou n'importe quel être vivant sur terre ?

Cette hypothèse a été proposée par le mathématicien Arménien Vahe Gurzadyan. Il calcule la complexité Kolmogorov d'une chaîne de caractères (01001 est moins complexe que AGUAGU qui est moins complexe que reàçzuhfoGSiurhvfè&). Le génome humain n'est pas très complexe selon lui et d'après ses calculs, le radiotélescope d'Arecibo pourrait envoyer à travers la galaxie les génomes de tout ce qui vit sur Terre.

S'il existe des sondes à droite ou à gauche, celles-ci n'ont qu'à utiliser cette information pour créer des humains ailleurs. Il devrait donc exister une espèce de réseau intergalactique avec des échanges d'information. Pourquoi n'avons-nous rien reçu ? Où sont cachées les sondes sur Terre qui ont reçu le programme, la recette pour créer la vie ?

Selon Stephen Webb, au lieu d'être directement une solution au paradoxe de Fermi, cette hypothèse de la panspermie d'information est plutôt une preuve de l'absence de sondes sur Terre.

Simulateur de retraite.

Mais au fait, pourquoi est-ce que 6 jours pour faire un simulateur de calculs de retraites, c'est court ? Il est 23h40. Je commence...

 Minuit :  Le simulateur de retraite est terminé... [2]


Que fait-il ? Il demande l'âge, en déduit l'année de naissance (2019 - âge).

Ensuite il teste si cette année est supérieure à 1975. Si c'est le cas, il dit "Perdu" et met la pension à "1000". Il calcule l'année de départ en ajoutant un nombre au hasard entre 63 et 70 à l'année de naissance.


Sinon, il met la pension à un nombre aléatoire entre 600 et 3000, avec un départ à 63 ans, et dit gagné.

Moralité ? C'est très facile de faire un programme pour corroborer les dires des politiques. Par exemple, tous ceux nés après 1975 auront 1000 euros de pension.

Ce programme est beaucoup trop simple pour réellement tenir compte de tous les cas (congés maternité, etc...) et je n'ai eu à être d'accord qu'avec moi-même.

Comment est-ce qu'en 6 jours, Jupiter pourrait rédiger avec précision ce qu'il veut (si année > 1975 alors...), transmettre ce cahier des charges à des développeurs, qui créeraient un formulaire qui ne soit pas trop long (je n'ai pas envie d'avoir à rentrer chaque période travaillée pour avoir un chiffre précis, je veux  juste une estimation) mais fournisse un résultat qui ne soit pas aléatoire (comme pas mal de données dans mon programme).

En 6 jours, qui ira relire le code, pour peu qu'il soit disponible ?

Il existe des méthodes de gestion de projet informatique, comme les méthodes Agile, qui permettent d'accélérer les développements. Mais le temps d'un "sprint", c'est-à-dire la proposition d'une première maquette au client, c'est 15 jours.

  1. Programme scratch (a)
  2. Simulateur de pensions.
  3. E. Piotelat, Paradoxe de Fermi : solution 22, 12/2019



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