Exterminateur 17

Il y a deux semaines, le facteur m'a apporté une bande dessinée qui ne tenait pas dans ma boîte aux lettres.  Exterminator 17, de Bilal et Dionnet mesure 28x37cm. L'objet est magnifique, surprenant. Mon regard s'est attardé sur les détails de la couverture, puis sur les vaisseaux spatiaux en quatrième de couverture. L'histoire fut publiée dans les numéros 11 à 19 de la revue Metal Hurlant en 1976/1977. Le coloriste José Villarrubia a répondu à une demande un peu spéciale : 

Une nouvelle version des couleurs respectant l'originale, mais en même temps renouvelant l'oeuvre en incorporant l'esthétique et la palette de couleur qu'Enki Bilal utilise aujourd'hui.     

Couverture d'Exterminator 17

Les thèmes abordés par le texte de Jean-Pierre Dionnet sont tristement d'actualité, lorsque l'on sait que l'IA Lavender a été utilisée par Tsahal dans sa guerre contre le Hamas et que les journaux nous montrent régulièrement les dégâts des attaques de drones sur l'Ukraine. L'histoire débute par une guerre entre androïdes. Les plus récents comportent le numéro 108. Le maître, leur créateur est surpris de voir un numéro 17. Il ne pensait pas que son premier modèle fonctionnel existait encore.  La signature d'un accord de paix implique la destruction de tous les androïdes. Lorsque le maître décède, l'androïde Exterminateur 17 prend vie. Les questions d'éthiques sur l'héritage numérique de personnes décédées ne datent pas d'aujourd'hui !  

Page 17 d'exterminateur 17

Chaque case est une oeuvre d'art. La richesse des détails va de pair avec la réflexion suscitée par le texte. Quel est l'objectif d'Exterminateur 17 ? J'ai suivi ses pérégrinations spatiales avec curiosité. Les 60 planches sont complétées par des interviews d'Enki Bilal et de Jean-Pierre Dionnet par Joe Staline, ainsi que d'un texte de José Villarrubia. 

Merci à Babelio pour l'opération Masse Critique du mois d'Octobre, grâce à laquelle j'ai reçu cette magnifique BD [2] !   

  1.  E Bilal, JP Dionnet, Exterminateur 17, Casterman, 11/2024
  2. Masse critique

Commentaires