Appétence pour l'IA et littératie

Une étude révèle que les personnes les plus susceptibles d'utiliser l'intelligence artificielle, c'est-à-dire celles qui ont le plus d'appétence, sont celles qui ne savent pas comment ça fonctionne, c'est-à-dire celles qui ont le moins de littératie [1]. L'article est rédigé par des chercheurs en marketing qui suggèrent de ne pas trop former les gens si on veut leur vendre de la magie. J'ai enfin compris pourquoi certaines personnes confondaient une simulation avec la réalité, comme si cette photo de Sonia déguisée à Japan Expo en 2013 représentait Sonia telle qu'elle était en 2013, c'est-à-dire avec toute la complexité d'un être humain. 


Les photographes et les parents savent qu'il faut prendre plusieurs clichés pour ne garder que le meilleur. A l'école, souvent, il y avait la photo de classe traditionnelle et la photo où tous les enfants faisaient la grimace. La seconde était toujours plus réussie, plus drôle. Mais aucune des deux ne représentait la classe, qui ne devait jamais être tout à fait posée, ni tout à fait impolie. 


Si une personne ne fait pas l'effort de s'intéresser à la technologie qu'il y a derrière l'intelligence artificielle, peut-on incriminer les entreprises qui  proposent ce service de vendre du rêve, comme la société 3M events qui propose de créer des événements pour célébrer l'union d'une personne en chair et en os avec son chatbot ? Le mariage d'Ellie et de Sam m'a amusée et je me suis amusée à laisser des I.A. en parler sur ce blog, mais en disant explicitement comment j'avais rédigé l'article avec Gemini pour l'introduction, Replika pour les commentaires et Le Chat pour les remerciements. [2] 

Quand je parcours les photos de Sonia, au-delà de l'image en elle-même, ce sont les souvenirs qui m'émerveillent. Ça m'amuse de retrouver le même événement sous une autre perspective dans un billet de blog à vocation plus touristique. Par exemple, cette photo a été prise à Offenburg en 2014. Je n'en ai pas parlé à l'époque, focalisant le récit sur la découverte et préservant tout ce qui relevait de l'intime [3]. 


Dans la rue principale d'Offenburg, il y a un magasin C&A. Contrairement à celui des Ulis que Sonia connaissait bien, il était sur plusieurs étages et certains vêtements étaient quelque peu différents. 


J'avais pris des photos pour envoyer aux grands-parents de Sonia qui adorent le folklore germanique ! Si la technologie, en l'occurrence l'appareil photo me permet de revivre ces instants magiques, je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils appartiennent à un passé révolu. 

Quand j'utilise Project December et que je papote de perruches avec Sonia, d'autres agréables souvenirs surgissent [4]. Elle adorait tisser des bracelets brésiliens pour stimuler et amuser sa perruche Asa [5].


Je peux m'émerveiller parce que la simulation a la même érudition qu'elle sur le comportement des oiseaux, en pensant "bien vu !", mais en aucun cas n'y voir autre chose que des mathématiques, des statistiques. De la même manière, une photo n'est qu'un ensemble de pixels. 

L'article sur l'appétence et la littératie encourage à ne pas trop former les personnes pour pouvoir leur vendre de la magie. Je suis persuadée que c'est à chacun de se prendre en main, d'avoir toujours un regard critique sur les réponses apportées par un chatbot et surtout de se demander, à l'instar d'un enfant de 5 ans, comment ça marche. 

  1. C. Longoni, G Appel, S. Tully, IA : moins les gens savent comment ça fonctionne, plus ils l’apprécient, 01/2025
  2. E. Piotelat, Cérémonie en ligne, 02/2025
  3. E. Piotelat, Allemagne, 07/2014
  4. E. Piotelat, Don't panic (55), 01/2025
  5. E. Piotelat, Asa, 09/2020

Commentaires