Il y a deux mois, le GIEC publiait un rapport alarmant [1]. Si à l'époque, on pouvait accuser Messi d'avoir détourné l'attention des français [2], on ne peut pas dire que les propos alarmistes soient au cœur de nos préoccupations. C'est bien plus important et plus facile de se demander si Elisabeth ou Sonia sont des prénoms français.
Mais, à part photographier des tournesols, qu'ai-je fait en deux mois ?
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| Parc de la grande maison. Bures sur Yvette. 10/10/2021 |
A 13h, je suis allée faire un tour aux assises de la transition Buressoise. A peine arrivée, on m'a demandé de donner mon avis avec des gommettes. Certains résultats sont intéressants. Par exemple, l'éclairage urbain est éteint à 22h30 à Bures. La plupart des habitants en sont satisfaits. Si les finances de la ville peuvent ainsi être allégées, la faune et la flore protégées, à Bures, pourquoi ne serait-ce pas le cas aux Ulis ?
Il y avait énormément de familles avec enfants. La plupart des personnes qui se sont exprimées ont donc conscience que la survie de leur progéniture est menacée à très court terme si rien n'est fait. Le boomer qui veut absolument un lampadaire au-dessus de sa voiture parce que "on ne sait jamais" n'a sans doute pas fait le déplacement.
La démocratie participative, c'était aussi des ateliers où chacun pouvait apporter ses idées, mais la possibilité de mettre des post-it pour que les passants mettent des gommettes. Permettre aux citoyens de s'exprimer, cela semble si simple.... Extinction des lampadaires à 23h30 ou 23h ? Bof pour la plupart des gens...
L'une des thématiques était le gestion des déchets. Je n'avais jamais vu cette maquette du SIOM qui explique ce qui se passe avec ce que l'on met dans la poubelle jaune.
Il était question de nourriture. Arrivée à 13h45 sans avoir mangé, j'étais ravie de voir un food truck. Je m'attendais à avoir le choix entre un sandwich ou une pizza. De vrais menus étaient proposés. J'ai opté pour du bœuf carotte... J'arrêterai de manger de la viande une autre fois pour réduire mon empreinte carbone.
Question nourriture, il y avait de multiples stands de produits locaux. Je suis repartie avec des lentilles vertes récoltées vers Milly-La-Forêt de la marque "Emile et une graine" [4]. Je me suis amusée à en mettre quelques unes dans du coton pour le plaisir de les voir germer... Je ne résiste pas aux madeleines de Proust ! Chez le même commerçant, j'ai trouvé des olives faites d'amande et de chocolat noir. Heureusement que j'avais pris un vrai plat auparavant. Sans ça, le sachet y serait passé...
Je connaissais l'ail des ours comme fleur, mais pas comme feuilles séchées pour accompagner un plat. De retour j'ai apprécié une tisane "Bol d'air" de la marque "L'enracinée" venant d'une ferme située à Gometz [5].
Le stand qui m'a le plus marquée est celui de la savonnerie des serres, également située à Gometz [6]. Ayant commencé à jouer avec des Papel Picados et autres origamis liés à Dia de los Muertos [7], ce pirate m'a semblé une offrande idéale.
Un stand était consacré au GIEC. Il explique comment est rédigé un rapport :
- Le plan est décidé
- Les contributeurs écrivent leurs articles. Cela constitue la première version.
- Des experts indépendants examinent ces articles (peer-review), demandent des corrections, etc, etc... pour aboutir à la deuxième versions.
- Cette version est de nouveau soumise aux experts et envoyée aux gouvernements. Après validation, on a la version finale qui sert de base à la rédaction du résumé pour les décideurs.
- Il y a ensuite des négociations diplomatiques autour du résumé, afin que les bons mots soient choisis. Chaque ligne est validée par les gouvernements des pays membres.
- Une fois que les pays sont d'accords avec le résumé, le GIEC vérifie qu'il n'y a pas de contradiction avec le rapport. Une fois que le GIEC a validé le résumé, le rapport est publié.
Avant de partir, j'ai fait un détour par le jardin partagé pédagogique, géré par la ville et par l'association JardinàBY [8]. Il y avait plein de butineur, et pas que vers les tournesols...
Pour conclure, j'ai été agréablement surprise. Qu'il s'agisse de jardin partagé, de savon, de tisanes, de déchets, de démocratie, des solutions concrètes existent pour favoriser la transition écologique. Bravo pour ces assises...
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