Suite à une longue lettre de la commission européenne [1] sur la loi Avia, ou loi cyberhaine, la question du retrait en 24h de publications est revenue sur le tapis, et c'est tant mieux. Roseline Letteron, professeure de droit publi, explique dans un billet tout l'amateurisme dont ont fait preuve les députés en ignorant la législation européenne [2]
Dans un précédent billet, j'avais noté le nombre de vue de photos sur Twitter dans la première heure suivant leur publication [3]. J'ai reproduit cette expérience, mais sur le plus long terme, et sous forme de "fil", c'est-à-dire que chaque fois que je publiais une photo, elle était liée à la précédente et il était possible de voir la première. L'évolution du nombre de vues sur pratiquement 2 mois donne ça :
Comme dans toutes les images qui vont suivre, on observe bien un très grand nombre de vues au début (350 en 3 jours), puis une stagnation (un peu plus d'une centaine de vues sur 50 jours, soit près de 2 par jour).
Cette image avec le nettoyage très bruyant au marteau-piqueur a fait que les autres ont toutes été un peu plus regardées entre le 28 et le 29 octobre. Cependant, au final, cette image n'a pas été beaucoup plus regardée que les autres...
A l'heure où j'écris ces lignes, cette image a été vue 278 fois.
Cette image, postée il y a 10 jours, a été vue 155 fois.
En conclusion, retirer en 24h un contenu haineux posté sur les réseaux sociaux ne sert absolument à rien. C'est bien trop tard d'une part, et de l'autre, ça ne fera que susciter de l'intérêt pour le contenu censuré.
Dans un précédent billet, j'avais noté le nombre de vue de photos sur Twitter dans la première heure suivant leur publication [3]. J'ai reproduit cette expérience, mais sur le plus long terme, et sous forme de "fil", c'est-à-dire que chaque fois que je publiais une photo, elle était liée à la précédente et il était possible de voir la première. L'évolution du nombre de vues sur pratiquement 2 mois donne ça :
Jour 1 : 2 octobre à 18h32.
Comme précédemment, j'ai choisi de poster des photos sans réel intérêt. La rambarde du balcon a été changée et une grille a été placée devant la fenêtre, ce qui m'a donné l'impression d'être en cage.Seul le nombre de vues de la première image, postée à 18h32 le 2 octobre a augmenté régulièrement.
Jour 3 : 4 octobre 2018 à 8h25
Jour 6 : 7 octobre à 19h14
J'ai posté le soir (19h14), une image prise le matin. Cependant l'allure de la courbe reste inchangée.
Jour 8 : 9 octobre à 18h21.
Jour 9 : Jeudi 10 octobre à 18h56
Jour 13 : 14 octobre à 9h57
Jour 19 : 20 octobre à 16h34
Jour 27 : 28 octobre à 9h59
Cette image avec le nettoyage très bruyant au marteau-piqueur a fait que les autres ont toutes été un peu plus regardées entre le 28 et le 29 octobre. Cependant, au final, cette image n'a pas été beaucoup plus regardée que les autres...
Jour 28 : 29 octobre à 22h39
Jour 35 : 5 novembre à 14h11
A l'heure où j'écris ces lignes, cette image a été vue 278 fois.
Jour 50 : 19 novembre à 12h19
Cette image, postée il y a 10 jours, a été vue 155 fois.
En conclusion, retirer en 24h un contenu haineux posté sur les réseaux sociaux ne sert absolument à rien. C'est bien trop tard d'une part, et de l'autre, ça ne fera que susciter de l'intérêt pour le contenu censuré.
- Marc Rees, Loi contre la Cyberhaine : télécharger la lettre incendiaire adressée par la Commission européenne; Next Impact, 11/2019
- Roseline Letteron, La proposition Avia sur la "cyberhaine" torpillée par la Commission européenne, 11/2019
- Elisabeth Piotelat, L'heure d'après, 06/2019
- Jour 1
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