Les travaux le samedi

Samedi dernier, j'ai été réveillé à 8 heures par les trois pieds nickelés dont j'ai déjà parlé ici [1].


Enfin, ils étaient 4, et, Oh, miracle du darwinisme, 3 avaient suffisamment évolué pour porter un casque.


J'avais des doutes sur le fait qu'ils étaient un peu en roue libre le samedi, en ne respectant pas les locataires (les travaux sont censés être silencieux ce jour-là, à ce qu'il parait). Quand j'ai vu le résultat en fin d'après-midi, j'ai eu la preuve de mes soupçons.


Oui... Ils n'ont pas été fichus de mesurer la longueur d'une barre avant de la visser.  Des champions !


Ça veut donc dire, qu'ils ont été payés chacun 70 euros la journée samedi pour visser leur barre en faisant du bruit. La raison des travaux le samedi est "Il faut bien faire de l'argent"...

Lundi, ils vont sans doute être payés autant pour dévisser leur barre, la scier à la bonne longueur.


Mardi, idem, ils pourront la remettre... 70 euros de salaire gagné !


Ça sent bon la startup nation, comme dans cette BD des Pieds Nickelés, où ils achètent une banque, dans le seul but d'embarquer le contenu de la salle des coffres.


Que faire pour obtenir l'arrêt des travaux le samedi ?

Eiffage, maître d'oeuvre,  est aux abonnés absents (on ne peut pas les contacter le samedi).


Contacter les sous-traitants ?



Pour les façades, on a HB Concept [2] (en activité depuis 7 ans) pour les peintures et BATA (en activité depuis 3 ans) [3] pour les travaux de gros oeuvre et de maçonnerie. Chacune des sociétés a déclaré avoir un ou deux ouvriers. C'est sans doute pour cela qu'elles ont aussi 1 ou 2 casques pour les protéger.

Comme ils interviennent sur d'autres bâtiments, y compris le samedi, nul doute que les mecs qui bossent ne sont pas salariés et ne disposent d'aucune protection (physique ou sociale).

Alors ? Alerter l'inspection du travail à Evry [4] avant qu'il n'arrive un accident ?

DIRECCTE IDF – UD 91 – UC1
98 Allée des Champs Elysées
CS 30 491 Courcouronnes
91042 EVRY Cedex
• Uniquement de 9h à 12h : 01 78 05 41 57
idf-ut91.uc1 à  direccte.gouv.fr

Si les travailleurs sont sans papier, ils seront remplacés, les travaux s'arrêteront peut-être un samedi ou deux, et puis d'autres esclaves prendront leur place, prêt à visser, puis dévisser, puis revisser pour gagner 70 euros par jour.


Selon la convention collective des ouvriers du bâtiment [5], ils travaillent 5 jours consécutifs, sauf dans des cas exceptionnels pour des travaux urgents de sécurité ou de maintenance, ce qui n'est pas le cas ici.

Alors oui, ceux qui travaillent le samedi se reposent peut-être le lundi, ce ne sont peut-être pas les mêmes qui réparent les bêtises des pieds nickelés... Mais bon, pour le voisinage, avoir 2 jours de repos sans travaux, ce serait un minimum, surtout quand on voit le résultat ! 


  1. E. Piotelat, 1,2,3, 07/2019
  2. HB COncept
  3. BATA.
  4. Inspection du travail
  5. LégiFrance

Commentaires