Samedi dernier, il y avait club SFFF à la médiathèque des Ulis. Nous étions une bonne douzaine. Sylvain a présenté les sorties du mois de janvier, et selon ses goûts, chacun a pu emprunter un ou plusieurs ouvrages. Pour ma part, je suis repartie avec "Les chasseurs - Sangloris Prima - 1" de Didier Quesne aux éditions Nestiveqnen. Les histoires de monstres ne sont pas ma tasse de thé, mais le profil de l'auteur, professeur de géologie à l'université de Dijon, m'a intéressée.
Je vais donc faire preuve d'une extraordinaire mauvaise fois dans ce billet et parler de ce roman comme s'il s'agissait d'un livre de hard-science, alors que l'éditeur est connu dans le domaine de la fantasy. Cela dit, ce n'est pas non plus une nouveauté, puisque la première édition date de 2002, une époque préhistorique où il n'y avait ni Ipad, ni lapin nabastag, ni console de jeu wii, ni facebook, ni twitter !
Aidée par une gastro qui m'a clouée au lit, je l'ai lu en cinq jours. L'intrigue est prenante, le style agréable, le récit haletant. La lecture est à la portée des plus jeunes. J'en ai lu quelques extraits à ma fille qui me demandait régulièrement des nouvelles des sanglornis sans avoir besoin de fournir d'explication de texte.
On se demande si toute ressemblance avec des personnages ayant existé est vraiment fortuite. Pierre Yves Brouchet, directeur de recherche CNRS roule en mercédès et ne pense qu'à l'argent, peu importe s'il y a des morts. Luigi de Nordo, chercheur italien accueilli au laboratoire depuis 5 ans roule en Fiat et sera renvoyé pour avoir confié le séquençage d'ADN d'ornithorynque à une thésarde au lieu de l'accomplir lui-même. Le but du jeu est d'implanter un gène codant la kérato-elastine dans une cellule de sanglier, afin de vendre ensuite la fourrure. Laure Schroeder, doctorante en éthologie est une sorte de Jane Goodall, passionnée que l'on suit dans ses investigations.
Le décor est posé pour une intrigue scientifique et l'on pouvait s'attendre à une exploration intéressante. Mais très vite, le bon sens paysan manque un peu. Pourquoi un mélange de sanglier et d'ornithorynque serait-il agressif envers les humains ? Comment l'intelligence aurait-elle pu apparaître ? Certes Christian Vélot et d'autres lanceurs d'alertes nous ont mis en garde contre les OGM, mais là, les explications de l'ADN de grenouille de jurassik park semblent moins tirées par les cheveux.
Quant à la télépathie, chacun sait que le cerveaux humain n'est pas un émetteur. Que les sanglornis soient munis d'une zone supplémentaires, pourquoi pas, mais elle devrait leur permettre de communiquer entre eux, pas de percevoir à des centaines de mètres de distance les intentions des humains. Il y a quelques mois, Florence Gaunet avait très bien expliqué dans E=M6 comment les animaux pouvaient percevoir des micro-gestes de leur dresseur qui leur demandait de compter jusqu'à 6 pour s'arrêter lorsque la réponse était correcte. Si notre corps peut émettre des émotions, une chaleur corporelle, une odeur, notre cerveau n'émet pas d'ondes radio pouvant être captées par un sanglornis.
Ces horribles bêtes passent une bonne partie du roman à dévorer des chiens et des humains, mais que les méchants, comme dans les films américains. A la fin on découvrira qu'ils ne peuvent pas attraper une vache ou un cheval, sans doute parce que ces animaux n'ont pas un cerveau assez développé. La question de leur intelligence est souvent posée, même si l'on devrait plutôt s'inquiéter de la bêtise des humains. Se sacrifier pour laisser sa tribu s'échapper, est-ce de l'intelligence ? Les suricates le font aussi. Eviter des balles en lisant leur trajectoire dans le cerveau du tireur, certes, c'est très fort. Mais s'il y a deux chasseurs coordonnés par un troisième qui dit quand tirer, la femelle sanglornis se fait tuer.
On reste un peu sur notre faim à la fin du roman. Il y a eu trois autres volumes en 2002-2003, ceci explique cela. Il en reste une très agréable balade dans une France où l'on fuit les villes !
Je vais donc faire preuve d'une extraordinaire mauvaise fois dans ce billet et parler de ce roman comme s'il s'agissait d'un livre de hard-science, alors que l'éditeur est connu dans le domaine de la fantasy. Cela dit, ce n'est pas non plus une nouveauté, puisque la première édition date de 2002, une époque préhistorique où il n'y avait ni Ipad, ni lapin nabastag, ni console de jeu wii, ni facebook, ni twitter !
Aidée par une gastro qui m'a clouée au lit, je l'ai lu en cinq jours. L'intrigue est prenante, le style agréable, le récit haletant. La lecture est à la portée des plus jeunes. J'en ai lu quelques extraits à ma fille qui me demandait régulièrement des nouvelles des sanglornis sans avoir besoin de fournir d'explication de texte.
On se demande si toute ressemblance avec des personnages ayant existé est vraiment fortuite. Pierre Yves Brouchet, directeur de recherche CNRS roule en mercédès et ne pense qu'à l'argent, peu importe s'il y a des morts. Luigi de Nordo, chercheur italien accueilli au laboratoire depuis 5 ans roule en Fiat et sera renvoyé pour avoir confié le séquençage d'ADN d'ornithorynque à une thésarde au lieu de l'accomplir lui-même. Le but du jeu est d'implanter un gène codant la kérato-elastine dans une cellule de sanglier, afin de vendre ensuite la fourrure. Laure Schroeder, doctorante en éthologie est une sorte de Jane Goodall, passionnée que l'on suit dans ses investigations.
Le décor est posé pour une intrigue scientifique et l'on pouvait s'attendre à une exploration intéressante. Mais très vite, le bon sens paysan manque un peu. Pourquoi un mélange de sanglier et d'ornithorynque serait-il agressif envers les humains ? Comment l'intelligence aurait-elle pu apparaître ? Certes Christian Vélot et d'autres lanceurs d'alertes nous ont mis en garde contre les OGM, mais là, les explications de l'ADN de grenouille de jurassik park semblent moins tirées par les cheveux.
Quant à la télépathie, chacun sait que le cerveaux humain n'est pas un émetteur. Que les sanglornis soient munis d'une zone supplémentaires, pourquoi pas, mais elle devrait leur permettre de communiquer entre eux, pas de percevoir à des centaines de mètres de distance les intentions des humains. Il y a quelques mois, Florence Gaunet avait très bien expliqué dans E=M6 comment les animaux pouvaient percevoir des micro-gestes de leur dresseur qui leur demandait de compter jusqu'à 6 pour s'arrêter lorsque la réponse était correcte. Si notre corps peut émettre des émotions, une chaleur corporelle, une odeur, notre cerveau n'émet pas d'ondes radio pouvant être captées par un sanglornis.
Ces horribles bêtes passent une bonne partie du roman à dévorer des chiens et des humains, mais que les méchants, comme dans les films américains. A la fin on découvrira qu'ils ne peuvent pas attraper une vache ou un cheval, sans doute parce que ces animaux n'ont pas un cerveau assez développé. La question de leur intelligence est souvent posée, même si l'on devrait plutôt s'inquiéter de la bêtise des humains. Se sacrifier pour laisser sa tribu s'échapper, est-ce de l'intelligence ? Les suricates le font aussi. Eviter des balles en lisant leur trajectoire dans le cerveau du tireur, certes, c'est très fort. Mais s'il y a deux chasseurs coordonnés par un troisième qui dit quand tirer, la femelle sanglornis se fait tuer.
On reste un peu sur notre faim à la fin du roman. Il y a eu trois autres volumes en 2002-2003, ceci explique cela. Il en reste une très agréable balade dans une France où l'on fuit les villes !
Commentaires
Si notre cerveau n'est pas un émetteur,que penser du système:
crâne/cerveau/cervelet-colonne vertébrale/moelle épinière-sacrum/gonades?Je pense à un résonateur logarithmique ou exponentiel par exemple.
Sachant que la molécule d'eau est un dipôle en "V" (environ 105 °) et que rien ne nous dit qu'il est fixe et invariable.
Physico-chimie oblige.
PS:12.5 x 1.6 =20
1.6 étant égal à racine de "e" ,d'autres préfère le nombre d'or,mais règle d'or oblige ,je préfère racine de "e" !
PSS:vous avez des entrées au CNRS que je n'ai pas et c'est nbien dommage.
je reste rationnel,même si jen ai été témoin avec un ancien collègue.
bzzz,bzzz,bzzz
Quant au mélange sanglier-ornythotinque,ça me rappelle le mélange du lion et du crocodile,le crocolion,qui est très,très méchant,parce qu'il ne peut pas faire caca.
L'auteur,plus futé que Salman Rushdie en tout cas