Voilà Bob... Il a de la chance d'avoir un visage, bref une identité, contrairement à sa maman qui n'a qu'un numéro 56828.
Elle apparait sans doute dans les documents que l'on trouve sur le site de la Plateforme des régularisés.
Dans le bilan d'avril 2010, on trouve plein de chiffres qui permettent de mieux la connaître. Elle fait partie des 144 adultes concernés par le dispositif. Bob, est un enfant parmi 192.
Le mot "enfant" n'apparait que 5 fois (si on compte "enfance" à la fin).
Si l'on regarde le premier camembert, on apprend que :
- 61 adultes ont un emploi durable : 49 ont un CDI (et peuvent être virés à tout moment, mais c'est durable quand même), 4 ont de l'interim longue durée et 8 des CDD > 6 mois (je vais demander aux post-doc s'ils considèrent cela comme durable).
- 20 ont un emploi précaire
- 3 sont en formation.
Mais tout cela ne fait pas 144... Que font les 60 autres ? Ils élèvent leurs enfants ? Ils les déposent à 8h30 à l'école, vont les récupérer à 11h30, pour les ramener à 13h30 et les récupérer à 16h30 ? Ca ne laisse sans doute pas beaucoup de temps pour chercher du travail, surtout lorsque l'on vient d'être déplacé dans une ville que l'on ne connait pas...
Quand on lit que 73% des adultes ont un emploi durable, c'est 73% de ceux qui ont un emploi ou une formation, c'est-à-dire 61 parmi 84, et pas 61 sur 144 (42%).
On apprend que 65% des ménages ont été relogés, mais seulement 26% dans un logement pérenne (en gros conditionné au fait d'avoir un CDI). Si l'on regarde les chiffres des enfants, on constate que beaucoup ne vont pas rester longtemps dans la même école... Seuls 52 sur les 192 ont peut-être droit à une chambre dans laquelle ranger les jouets, afficher des posters, avoir un bureau pour faire ses devoirs.
Bien sûr, les résultats de cette plateforme semblent positifs, encore faudrait-il avoir le même genre de statistiques sur des ménages qui ne sont pas passés par ce biais.
Mais où est l'intérêt de l'enfant ? On parle de réfugiés, c'est-à-dire de gens qui ont déjà sans doute vécu des atrocités, d'enfants qui ont quitté un pays en guerre ou après avoir vécu une catastrophe naturelle.
L'article 22 de la CIDE dit :
Que l'Etat mette en place un dispositif expérimental comprenant 192 enfants dont certains réfugiés, est-ce bien normal ? Et derrière tous ces chiffres, qui se soucie de ce que vivent les enfants ? De leur résultats scolaires ? Des relations qu'ils tissent avec les copains pendant un an ou deux ? De l'attachement qu'ils peuvent avoir avec certains lieux, le toboggan ici, la médiathèque, le terrain de foot ?
Elle apparait sans doute dans les documents que l'on trouve sur le site de la Plateforme des régularisés.
Dans le bilan d'avril 2010, on trouve plein de chiffres qui permettent de mieux la connaître. Elle fait partie des 144 adultes concernés par le dispositif. Bob, est un enfant parmi 192.
Le mot "enfant" n'apparait que 5 fois (si on compte "enfance" à la fin).
Si l'on regarde le premier camembert, on apprend que :
- 61 adultes ont un emploi durable : 49 ont un CDI (et peuvent être virés à tout moment, mais c'est durable quand même), 4 ont de l'interim longue durée et 8 des CDD > 6 mois (je vais demander aux post-doc s'ils considèrent cela comme durable).
- 20 ont un emploi précaire
- 3 sont en formation.
Mais tout cela ne fait pas 144... Que font les 60 autres ? Ils élèvent leurs enfants ? Ils les déposent à 8h30 à l'école, vont les récupérer à 11h30, pour les ramener à 13h30 et les récupérer à 16h30 ? Ca ne laisse sans doute pas beaucoup de temps pour chercher du travail, surtout lorsque l'on vient d'être déplacé dans une ville que l'on ne connait pas...
Quand on lit que 73% des adultes ont un emploi durable, c'est 73% de ceux qui ont un emploi ou une formation, c'est-à-dire 61 parmi 84, et pas 61 sur 144 (42%).
On apprend que 65% des ménages ont été relogés, mais seulement 26% dans un logement pérenne (en gros conditionné au fait d'avoir un CDI). Si l'on regarde les chiffres des enfants, on constate que beaucoup ne vont pas rester longtemps dans la même école... Seuls 52 sur les 192 ont peut-être droit à une chambre dans laquelle ranger les jouets, afficher des posters, avoir un bureau pour faire ses devoirs.
Bien sûr, les résultats de cette plateforme semblent positifs, encore faudrait-il avoir le même genre de statistiques sur des ménages qui ne sont pas passés par ce biais.
Mais où est l'intérêt de l'enfant ? On parle de réfugiés, c'est-à-dire de gens qui ont déjà sans doute vécu des atrocités, d'enfants qui ont quitté un pays en guerre ou après avoir vécu une catastrophe naturelle.
L'article 22 de la CIDE dit :
Les États parties prennent les mesures appropriées pour qu'un enfant qui cherche à obtenir le statut de réfugié ou qui est considéré comme réfugié en vertu des règles et procédures du droit international ou national applicable, qu'il soit seul ou accompagné de ses père et mère ou de toute autre personne, bénéficie de la protection et de l'assistance humanitaire voulues pour lui permettre de jouir des droits que lui reconnaissent la présente Convention et les autres instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme ou de caractère humanitaire auxquels lesdits États sont parties.
Que l'Etat mette en place un dispositif expérimental comprenant 192 enfants dont certains réfugiés, est-ce bien normal ? Et derrière tous ces chiffres, qui se soucie de ce que vivent les enfants ? De leur résultats scolaires ? Des relations qu'ils tissent avec les copains pendant un an ou deux ? De l'attachement qu'ils peuvent avoir avec certains lieux, le toboggan ici, la médiathèque, le terrain de foot ?
Commentaires
Je ne voulais pas que le prénom puisse ressembler à un prénom existant (et je connais des Alice)
Pour répondre à la question, a priori aucun rapport... mais on ne sait jamais. Bob représente 11 enfants scolarisés aux Ulis... qui seront peut-être ailleurs au 1er mai. Les associations se mobilisent, mais n'ont toujours pas de réponses.