Le livre et le burger

Après la fête de quartier aux Amonts, je discutais avec un voisin de football (si, si, ça m'arrive). Il m'expliquait qu'il soutenait l'équipe de France car le climat social est meilleur quand elle gagne. Par exemple, il n'y a pas d'expulsion de sans-papier.


C'est vrai qu'en 1998, il y avait une certaine euphorie, dans le genre esprit gaulois ras les pâquerettes "on est les champions, on est les champions, on est, on est..." Je me souviens d'une soirée où les gens (après avoir bu) ont chanté la marseillaise "et un, et deux, et trois zéros".

A l'époque, on parlait déjà d'argent... La théorie selon laquelle la France avait acheté la coupe me semblait tout à fait plausible. Les enjeux financiers et politiques étaient trop importants.

Mais voilà, nous ne sommes plus en 1998. Les joueurs ne sont sans doute pas plus mauvais sur le terrain (bon, je n'y connais rien), mais il est évident que le contexte n'est plus le même.



Thuram a écrit un excellent bouquin contre le racisme.
J'ai trouvé une photo d'Anelka avec un hamburger à la main, hier soir dans ma boite à lettre...

Le hamburger rapporte beaucoup tout de suite et correspond tout à fait aux valeurs véhiculées par le gouvernement (travailler plus pour gagner plus).

Je pense qu'en 1998, la France avait encore comme valeur "liberté, égalité, fraternité". C'était encore "Le pays des droits de l'homme".
A quoi bon se battre pendant un mois pour un drapeau qui ne représente aucune valeur morale ? Ca n'a pas de sens pour les joueurs ni pour les 4 malheureux supporters qui ont fait le voyage. Mieux vaut travailler et signer des contrats juteux avec Carrefour par exemple pour que "la France d'en bas" dépense des sous qu'elle n'a pas afin d'obtenir des magnets.

Les insultes d'Anelka, ce sont celles que l'on entend tous les jours en banlieue comme dans le plus petit village paumé. Il vaut mieux accuser l'équipe de France que les responsables politiques...

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