La grippe a frappé dans l'appartement. Elle a été vaincue avec les armes suivantes :
Le Doliprane pour faire tomber la fièvre de 41 à 38 en quelques heures, le thermomètre pour dessiner une courbe en yoyo pendant 24h, les tisanes d'eucalyptus pour m'éviter à moi d'attraper la grippe et l'ouvrage "Un nouvel art de militer" que j'ai enfin eu le temps de terminer en restant près de Sonia quand elle était brûlante...
Maintenant qu'elle est guérie, elle vient de me donner son avis :
L'ouvrage se termine en effet en relatant les actions de la BAC qui use de non-violence avec les forces de l'ordre beaucoup plus nombreuses, en particulier en Bretagne en août 2008.
Cet ouvrage fait un bien fou, parce qu'il a le mérite de ne pas mettre d'ordre où il n'en faut pas et de montrer l'efficacité de mouvements sans réels chefs de files, mais très organisés entre autres via internet, mais aussi avec des formations à la désobéïssance. Quelques règles de base ont même été expliquées sur Canal +.
Le fait de lister les actions de RESF à côté de celles de Carré vert, Jeudi noir ou des déboulonneurs permet de se rendre compte de leur impact global. Même s'il ne s'agit à chaque fois de 2 ou 3 minutes aux informations, sur le long terme, cela représente un temps non négligeable consacré aux personnes qui ne veulent pas de la société que l'on nous impose.
Le texte de Sébastien Porte apporte des éclairages sur la nature des différents mouvements, leur mode d'action et les principaux acteurs. En le lisant, je me suis dit que les universitaires comme les parents d'élèves étaient à côté de la plaque. Mieux vaut sans doute une action brève mais laissant une image forte que des défilés s'étalant sur le long terme. Le problème vient sans doute d'une hiérarchie trop imposante, laissant peu de place à la désobéïssance. D'ailleurs le grand-public accepte en général difficilement qu'un enseignant ne suive pas le programme dicté par le ministre, alors que de voir quelqu'un barbouiller une affiche publicitaire ou faucher des champs d'OGM passe comme une lettre à la poste.
Les photographies de Cyril Cavalier ont le mérite de rassembler toutes les images fortes des actions de ces dernières années. Leur nombre renforce l'impression qu'il se passe réellement quelque chose d'important, qu'une utopie existe et finalement que l'esprit de mai 68 est très présent, mais sous une forme différente, plus joyeuse, plus insouciante, moins palpable.
A l'heure où l'on dramatise les effets d'une grippe que l'on ne sait pas différencier de celle qui revient chaque année, à l'heure où l'on ne parle que de vaccination et de lavage des mains, "un nouvel art de militer" permet de s'extraire de toute cette pesanteur, de prendre les choses à la légère, avec un grand éclat de rire.
Chapeau !
Le Doliprane pour faire tomber la fièvre de 41 à 38 en quelques heures, le thermomètre pour dessiner une courbe en yoyo pendant 24h, les tisanes d'eucalyptus pour m'éviter à moi d'attraper la grippe et l'ouvrage "Un nouvel art de militer" que j'ai enfin eu le temps de terminer en restant près de Sonia quand elle était brûlante...
Maintenant qu'elle est guérie, elle vient de me donner son avis :
Il y a beaucoup de gens pour dix misérables clowns.
L'ouvrage se termine en effet en relatant les actions de la BAC qui use de non-violence avec les forces de l'ordre beaucoup plus nombreuses, en particulier en Bretagne en août 2008.
Cet ouvrage fait un bien fou, parce qu'il a le mérite de ne pas mettre d'ordre où il n'en faut pas et de montrer l'efficacité de mouvements sans réels chefs de files, mais très organisés entre autres via internet, mais aussi avec des formations à la désobéïssance. Quelques règles de base ont même été expliquées sur Canal +.
Le fait de lister les actions de RESF à côté de celles de Carré vert, Jeudi noir ou des déboulonneurs permet de se rendre compte de leur impact global. Même s'il ne s'agit à chaque fois de 2 ou 3 minutes aux informations, sur le long terme, cela représente un temps non négligeable consacré aux personnes qui ne veulent pas de la société que l'on nous impose.
Le texte de Sébastien Porte apporte des éclairages sur la nature des différents mouvements, leur mode d'action et les principaux acteurs. En le lisant, je me suis dit que les universitaires comme les parents d'élèves étaient à côté de la plaque. Mieux vaut sans doute une action brève mais laissant une image forte que des défilés s'étalant sur le long terme. Le problème vient sans doute d'une hiérarchie trop imposante, laissant peu de place à la désobéïssance. D'ailleurs le grand-public accepte en général difficilement qu'un enseignant ne suive pas le programme dicté par le ministre, alors que de voir quelqu'un barbouiller une affiche publicitaire ou faucher des champs d'OGM passe comme une lettre à la poste.
Les photographies de Cyril Cavalier ont le mérite de rassembler toutes les images fortes des actions de ces dernières années. Leur nombre renforce l'impression qu'il se passe réellement quelque chose d'important, qu'une utopie existe et finalement que l'esprit de mai 68 est très présent, mais sous une forme différente, plus joyeuse, plus insouciante, moins palpable.
A l'heure où l'on dramatise les effets d'une grippe que l'on ne sait pas différencier de celle qui revient chaque année, à l'heure où l'on ne parle que de vaccination et de lavage des mains, "un nouvel art de militer" permet de s'extraire de toute cette pesanteur, de prendre les choses à la légère, avec un grand éclat de rire.
Chapeau !
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