Au revoir tante Ida


Je viens d'apprendre le décès de ma grand-tante Ida Camus. Elle avait 84 ans. Victime d'un terrible accident de la route le 13 juillet dernier, elle n'a pas survécu.

Je crois que le souvenir que je garde d'elle, c'est avant tout une présence, que ce soit au chevet de mes grands-parents lorsqu'ils étaient malades, ou simplement un passage plus ou moins rapide à la maison le week-end.
Cette présence était toujours réconfortante, avec un peu de gaieté, et beaucoup de gentillesse.

Elle était là, et finalement c'était le plus important. Cette présence, que justement l'on ne sait plus offrir. Depuis combien de temps n'ai-je pas pris de nouvelles de mes cousins ? Quand est-ce que j'ai appelé ma grand-mère la dernière fois ? C'est pourtant simple... d'être là... mais cela demande une attention pour les autres, un altruisme qui se fait de plus en plus rare.

J'avais l'impression qu'elle connaissait tout le monde. Très bavarde, elle pouvait aussi bien nous parler de sa fille que d'une parente éloignée (tu vois bien, la cousine germaine de la tante de machin...) ou des dernières rumeurs qui circulaient à Louhans. Je me souviens qu'à l'adolescence, je ne supportais pas les commérages, au point d'éviter certaines personnes.
Les paroles d'Ida ne m'ennuyaient pas, avant tout parce qu'elle ne parlait pas de Saint-Germain-du-Bois mais de Paris ou de gens importants. Elle habitait juste à côté du lycée, juste en face de l'une de mes meilleures amies. Cela rapproche aussi...

Son mari était pharmacien. Enfant, j'étais fascinée par ses connaissances, et particulier celles sur les champignons... Que quelqu'un puisse dire si l'on pouvait ou non manger tel champignon, pour moi, c'était le vrai savoir, celui qui allie théorie, pratique et expérience. Si j'apporte un champignon dans une pharmacie aux Ulis, je ne suis pas certaine de trouver quelqu'un qui sache me dire si je peux le manger.

Donc quand Ida parlait de la maladie d'untel, elle employait des termes exacts, et c'est sans doute cela qui a toujours rendu ses paroles intéressantes et réconfortantes.

Mes pensées vont à son mari Camille et à Maryse, sa fille... Ida sera toujours présente dans mon souvenir.

Commentaires

Unknown a dit…
Bonjour Elisabeth,
Je m'appelle Nathalie, je suis une petite cousine de Camille, Camille est le cousin germain de ma grand-mère maternelle. Nous sommes proches malgré la parenté éloignée.
J'aimais bien Ida, elle ne méritait pas de mourrir comme ça, j'ai assisté à ses obsèques samedi.
Elle avait 84 ans et non pas 76 ans.
Elisabeth a dit…
Merci pour ce petit mot. J'ai corrigé l'âge. Ida était la soeur de mon grand-père paternel Raymond Piotelat.
Anonyme a dit…
Bonjour Zabeth
Un petit mot de condoléances de notre part à René et moi, gros gros bisous et merci pour ce bel hommage, ça donne envie de l'avoir connue.
Anonyme a dit…
Bonjour Elisabeth,

Un petit mot pour te dire que j'ai beaucoup apprécié ton texte sur Ida et Camille. J'avais oublié que Camille était spécialiste pour reconnaitre les champignons.
Je me suis permis d'envoyer ton texte à mes parents qui ont été pendant plus de 20 ans leurs voisins.

A bientôt
Muriel
Marie-Hélène a dit…
Bonjour Elisabeth

Je suis toujours à la chasse aux Piotelat... La mention de Raymond et Ida me permet de vous situer dans la parentèle très lontaine : notre ancetre commun le plus proche se nommait Marie Piotelat. Il était né vers 1688 ! voir http://gw.geneanet.org/mahelblonde