Le vieux Jo a offert à Sonia un petit livre intitulé "10 leçons de psychologie et pédagogie". C'est écrit par Olivier Houdé, professeur à Paris V (Jo dirait... il la sort bonne...) et chercheur dans le Groupe d'imagerie neurofonctionnel.
Bien sûr, Sonia ne l'a pas lu. Il n'y avait pas d'images... Mais elle a testé. J'ai aligné deux rangées de 7 chevreaux, l'une où ils étaient très espacés, l'autre où ils se touchaient. Je lui ai demandé "dans quelle ligne y'en-a-t-il plus ?". Elle m'a répondu "Je vais compter". Elle a compté et recompté... avant de dire "c'est pareil !" Il y avait effectivement quelque chose qui la perturbait. Selon Piaget, jusqu'à 7 ans, les enfants associent l'idée de nombre à la longueur. Donc la ligne la plus longue devrait être celle où il y en a le plus.
Sonia a effectivement cette idée là en tête, par exemple quand elle me dit que ses copines "chez les grands" sont forcément plus grandes qu'elle. Elles ont certes un an de plus, mais ne sont pas forcément plus hautes... Cependant, en petite section (à 3 ans), toute la classe sait dénombrer 3 choses. Ils ont bien la notion de nombre, celle qui consiste à mettre un doigt sur chaque objet que l'on compte ! Ce décalage me semble assez étrange...
J'ai voulu tester aussi ses croyances. J'ai pris une maman Playmobile qui rentre des courses avec sa fille. Celle-ci range la vanille dans un tiroir en bas et va jouer. Pendant ce temps, la maman utilise la vanille pour faire un gâteau et la range dans le tiroir du haut. La petite fille revient. Où va-t-elle chercher la vanille ? Sonia a bien répondu... dans le tiroir du bas...
J'ai bien aimé la leçon principale de ce livre, car finalement, il y a plutôt une leçon racontée de dix manières différentes. L'intelligence n'est pas une démarche linaire, comme si l'on gravissait des marches d'escalier, mais quelque chose avec des retours en arrière, des vagues successives... Je fonctionne de cette manière, ne serait-ce parce que je laisse souvent tomber quelques domaines qui m'intéresse le temps de tout oublier et de tout redécouvrir, en général plus rapidement que la première fois, mais quelques fois en suivant d'autres chemins.
J'ai souvent été agacée par les reculs de Sonia qui ne savait plus faire une chose qu'elle faisait très bien quelques mois plus tôt. Par exemple, si elle écrit le N dans le bon sens... maintenant c'est le S qui est à l'envers une fois sur deux... Ah ces neurones !
Houdé me semble aussi avoir totalement raison lorsqu'il regrette que l'on enseigne encore Piaget dans les IUFM alors que les progrès technologiques ont permi de remettre partiellement en question certaines de ses théories. La recherche et l'enseignement scolaire (ou préscolaire) devraient se rapprocher !
Bien sûr, Sonia ne l'a pas lu. Il n'y avait pas d'images... Mais elle a testé. J'ai aligné deux rangées de 7 chevreaux, l'une où ils étaient très espacés, l'autre où ils se touchaient. Je lui ai demandé "dans quelle ligne y'en-a-t-il plus ?". Elle m'a répondu "Je vais compter". Elle a compté et recompté... avant de dire "c'est pareil !" Il y avait effectivement quelque chose qui la perturbait. Selon Piaget, jusqu'à 7 ans, les enfants associent l'idée de nombre à la longueur. Donc la ligne la plus longue devrait être celle où il y en a le plus.
Sonia a effectivement cette idée là en tête, par exemple quand elle me dit que ses copines "chez les grands" sont forcément plus grandes qu'elle. Elles ont certes un an de plus, mais ne sont pas forcément plus hautes... Cependant, en petite section (à 3 ans), toute la classe sait dénombrer 3 choses. Ils ont bien la notion de nombre, celle qui consiste à mettre un doigt sur chaque objet que l'on compte ! Ce décalage me semble assez étrange...
J'ai voulu tester aussi ses croyances. J'ai pris une maman Playmobile qui rentre des courses avec sa fille. Celle-ci range la vanille dans un tiroir en bas et va jouer. Pendant ce temps, la maman utilise la vanille pour faire un gâteau et la range dans le tiroir du haut. La petite fille revient. Où va-t-elle chercher la vanille ? Sonia a bien répondu... dans le tiroir du bas...
J'ai bien aimé la leçon principale de ce livre, car finalement, il y a plutôt une leçon racontée de dix manières différentes. L'intelligence n'est pas une démarche linaire, comme si l'on gravissait des marches d'escalier, mais quelque chose avec des retours en arrière, des vagues successives... Je fonctionne de cette manière, ne serait-ce parce que je laisse souvent tomber quelques domaines qui m'intéresse le temps de tout oublier et de tout redécouvrir, en général plus rapidement que la première fois, mais quelques fois en suivant d'autres chemins.
J'ai souvent été agacée par les reculs de Sonia qui ne savait plus faire une chose qu'elle faisait très bien quelques mois plus tôt. Par exemple, si elle écrit le N dans le bon sens... maintenant c'est le S qui est à l'envers une fois sur deux... Ah ces neurones !
Houdé me semble aussi avoir totalement raison lorsqu'il regrette que l'on enseigne encore Piaget dans les IUFM alors que les progrès technologiques ont permi de remettre partiellement en question certaines de ses théories. La recherche et l'enseignement scolaire (ou préscolaire) devraient se rapprocher !
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