A l'écoute des planètes


J'ai passé les deux dernières nuit à dévorer le livre de Florence Raulin-Cerceau A l'écoute des planètes.

J'y ai appris des tas de choses. On m'a souvent demandé d'où venait mon intérêt pour SETI. Au début du livre, Florence présente le code morse. Enfant, je l'avais appris grâce à mon père qui avait fait son service militaire dans les communications. Je me souviens vaguement l'avoir utilisé avec une lampe torche dans la nuit. Il doit peut-être y avoir du morse sur mes cours de collège, histoire de combler l'ennui ou de passer des messages aux copains/copines.
C'est drôle de voir des éléments de son passé resurgir ainsi. Florence mentionne a plusieurs reprises l'abbé Moreux. C'est le professeur Duglo Bulle qui m'avait fait découvrir ses ouvrages. Souvenirs, souvenirs... de brocante, de conventions de science-fiction où les vieux livres dont il fallait déchirer les pages sont autant de trésors.

En refermant "A l'écoute des planètes", je me suis dit qu'il faudrait que je lise Charles Cros, Robida, que je redécouvre Jules Verne...

C'est intéressant de se replonger dans un temps où l'on essayait de communiquer vers les planètes voisines, où l'on pensait que la vie pourrait y être possible, puisqu'elle l'est sur la Terre, planète moyenne dans le système solaire. Nous utilisons le même principe de médiocrité à l'échelle galactique aujourd'hui...

Florence rend un vibrant hommage à Jean Heidmann. Je pense qu'il n'y a pas eu d'ouvrage publié sur SETI depuis sa disparition. De plus, je n'ai rien lu sur SETI qui englobe aussi bien l'histoire des tentatives de communication et la science-fiction.

Commentaires

Anonyme a dit…
Un petit commentaire du professeur Duglo-Bulle

Jules Verne s'est effectivement intéressé au problème de la communication à très large échelle, pour les longues distances, au-delà des limites connues... Dans son dernier roman, resté inachevé, le héros utilise la langue internationale Espéranto. Ce n'est malheureusement que peu de temps avant sa mort que Jules Verne a pris position en faveur du développement de l'Espéranto. Et l'inertie de l'opinion publique étant ce qu'elle est, on a longtemps gardé sous silence cette "découverte" du "visionnaire". Aujourd'hui, grâce à Internet, le succès de l'Espéranto s'étale aux yeux de tous. Toutefois, j'ai un doute concernant les journalistes : Florence Raulin-Cerceau l'explique-t-elle correctement dans son livre ? comment les Terriens ont enfin réussi à résoudre le problème de Babel... Se comprendre entre soi est la première étape avant de chercher à écouter au-delà, non ?
Elisabeth a dit…
Florence Raulin-Cerceau n'est pas journaliste mais chercheur.

Elle cite Tesla (je ne retrouve plus le passage) qui pense que les télécommunications permettront de rapprocher les humains. Si l'on ne communique qu'avec son voisin, pas la peine d'un esperanto (quoique...)