Enseignons le fait religieux...

Au détour de discussions sur la laïcité, on entend qu'il faudrait enseigner le fait religieux. Et si on enseignait d'abord le fait scientifique ? Un peu d'histoire des sciences permettrait de prendre un bon départ... On en viendrait naturellement à parler du pari de Pascal ou de Nietzsche...

Et quand Einstein dit que Dieu ne joue pas aux dés, cela sous-entend que Dieu existe, non ?

Le problème est que des gamins de 9 ans font l'apologie de leurs parents qui font l'apologie du terrorisme. Comme les programmes scolaires n'ont pas prévu de parler de Pascal, Einstein, ni de Nietzsche avant le lycée, les enseignants du primaire devront trouver une autre solution. Et pourquoi pas la BD ?

Imaginons qu'une veille de noël, après quelques fausses notes de la chorale sur "silent night", une enseignante de CE2 venant de se souvenir que l'école est censée etre laïque, mette entre les mains des élèves "la véritable histoire du Petit Jésus" de Riss.

Ils y apprendraient l'existence d'évangiles apocryphes et découvriraient que comme eux, Jésus enfant n'était pas un ange, même que contrairement à aux, il faisait des miracles.

Au passage, j'en profite pour signaler la page Facebook "Daily Charlie", qui chaque jour explique une couverture de Charlie Hebdo. Le 28 janvier dernier, la couverture du numéro 8 publié le 11 janvier 1971 nous montrait qu'il n'était pas possible d'être divorcée et institutrice dans un établissement catholique.

En 1958, madame Brunou fut engagée par un établissement catholique comme institutrice.
Durant les années 60, elle divorça et se remaria en 1970. Son statut de divorcée remariée est alors considéré par sa direction comme incompatible avec sa fonction d’enseignante qui lui demande donc de démissionner, ce qu’elle refuse.
Les parents d’élèves, qui apprennent la situation par l’intermédiaire des parents délégués, refusent d’envoyer leurs enfants dans sa classe.
Mais revenons à nos moutons, ou plus exactement au fait religieux. Si l'album de Riss est un peu compliqué pour des enfants, pourquoi ne pas apprendre à rire et à lire avec "La Bible selon le Chat" dès le CP.

Les clins d'œil sont multi-culturels, le Chat est une excellente caricature de Dieu (avec beaucoup d'injures "Nom de moi-même !") et la dernière phrase du livre second pourrait être apprise par cœur dès le CP :

DIEU NE BOUDDAH PAS SON PLAISIR ET S'EN ALLAH CAR UN N'Y YAVEH PLUS RIEN À AJOUTER.

Car enseigner le fait religieux, c'est bien, mais encore faut-il, pour être juste, parler de toutes les religions, y compris du pastafarisme et de tous les dieux de l'Inde... Mathématiquement, ça semble compliqué compte tenu de l'aménagement des rythmes scolaires...

Commentaires