Municipales 2020 : Vidéo surveillance

Voilà la réponse à la question suivante :
Que penses-tu des caméras de surveillance et de la reconnaissance faciale ? Le Parti Pirate [1] propose par exemple  de créer des structures d'accueil sécurisées et dédiées pour les femmes victimes de violences conjugales. Qu'en penses-tu ?

Vidéo surveillance 05/2018

Gabriel Laumosne (11/03)

J’ai plutôt l’impression que les caméras servent plus à gagner en sentiment de sécurité qu’en sécurité à proprement parler. Il faudrait vérifier ce sentiment grâce à des rapports sur la criminalité que fourniraient le commissariat, mais je ne constate pas autant d’effets positifs qu’on serait en mesure d’attendre au regard de l’investissement réalisé. Qu’il y ait des caméras en entrée de ville pour surveiller le flux de véhicules qui rentrent, à la demande de la police nationale, pourquoi pas, mais pour le reste au lieu de jeter de l’argent par les fenêtres, je voudrais privilégier la création d’une équipe de prévention spécialisée qui serait visible et active sur le terrain, basant son action sur les remontées des habitant.e.s, renforcer les effectifs de la police municipale qu’ils puissent avoir une présence accrue sur le terrain et réorienter leurs missions vers plus de prévention, de dialogue, et un meilleur accompagnement de leurs autres prérogatives (la prévention routière dans les écoles par exemple). Il nous faut aussi nous battre auprès des services de l’État pour renforcer concrètement et humainement notre commissariat. Nous avons eu des retours parfois saisissants sur des sollicitations ou des dépôts de plainte qui n’ont pas pu aboutir, faute de personnel suffisant.
Je suis totalement opposé à tout système de reconnaissance faciale, tant qu’on a pas la garantie de l’indépendance de ce système avec toute exploitation privée de ces données.
J’en pense que le Parti Pirate a absolument raison, et que c’est un point qui figure dans notre programme ! (Section habitat.) La thématique des luttes contre les discrimination et leurs conséquences est un de mes premiers engagements, que je mène le plus loin possible.

Noyade et sécurité 02/2019

Clovis Cassan (02/03)


J'ai eu à répondre sur les caméras la semaine dernière en réunion publique (d'ailleurs si tu veux passer ce vendredi à la MPT des amonts à 19h, tu es la bienvenue). Premier constat, ça coûte cher... Surtout en entretien, quand on sait qu'une petite dizaine d'entre elles ont été sciées ces dernières semaines.  C'est donc un choix politique communal fort de porter ce coût. Deuxième constat, la police nationale, en sous effectif sur le territoire, est ravie de cet effort. Pour le coup, c'est un vrai plus pour eux dans l'investigation et la résolution des faits... La maire actuelle parle d'ailleurs souvent des chiffres de la délinquance en baisse sur la ville.... Bref.
A titre personnel, j'ai toujours un gros doute sur le rapport efficacité - coût financier - et perte de liberté que suppose la mise en place de caméras de surveillance. A mon sens, notre société fait déjà beaucoup trop de place à la "surveillance" des citoyens : Publicité personnalisée sur internet, Revente des données personnelles par les sociétés privées, géolocalisation, etc... C'est toute une éducation sur la vie privée qu'il faut revoir. Le service public doit assumer sa responsabilité la dessus, il faut un débat et un diagnostic sincère : on met des caméras, "voila ce que ça incombe pour TOUT le monde" et pas seulement "ceux qui ont quelque chose à se reprocher". Le flicage permanent  n'est pas une solution surtout qu'une caméra ne remplacera jamais la présence humaine sur le terrain. Maintenant, aux Ulis, elles sont en place... Donc on va commencer par faire un retour sur leur première année d'exploitation (rapport coût - liberté- efficacité dans l'investigation etc...) Elles peuvent être un moyen de pression sur la pref pour obtenir des policiers en plus sur le territoire des Ulis aussi. Bref le débat est ouvert.

J'ai travaillé (dans une autre ville) un temps avec l'association LEA qui intervenait auprès des femmes victimes de violence. Nous avions mis à disposition un appartement dans une résidence neuve de la commune pour que les femmes puissent quitter immédiatement le domicile conjugale avec les enfants. L'adresse de l'appartement n'était connu que de l'association. Evidemment, il faut multiplier les lieux d'accueil potentiels sur tout le territoire, mais c'est un début. Je vais regarder ce que propose le parti pirate la dessus. Je sais que nous avons une asso sur la ville qui accompagne les femmes victimes de violence aussi.



  1. Municipales Parti Pirate

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