La mosquée

Samedi matin, sur mon chemin, j'ai trouvé une invitation à boire un thé à la mosquée intitulée : "Commémorons ensemble la marche du 11 janvier 2015".

La mosquée, je la vois depuis mon balcon, mais je n'ai jamais pénétré à l'intérieur. 



Dimanche, alors que quelques gouttes commençaient à tomber, je suis descendue de chez moi. Je suis passée devant le stade "Thierry Henry" :


Je me suis demandé si je devais obéir à la pancarte "Piétons". 

Finalement, j'ai continué tout droit, et je suis arrivée devant la porte grande ouverte au-dessus de laquelle se trouvait le drapeau tricolore. J'avoue ne pas me souvenir d'avoir vu un drapeau bleu-blanc-rouge au-dessus d'une église. 


Je me suis approchée et j'ai été accueillie par des hommes d'une grande gentillesse. L'un d'eux m'a montré une maquette de la mosquée. J'ai compris pourquoi il y avait encore une partie en travaux. Il n'y a que la partie cultuelle (salles de prières...) qui est construite, et pas la partie culturelle (salle de conférences...), 


Il y avait un groupe d'une petite dizaine de visiteurs attablés dans la grande salle de prière des hommes. On m'a expliqué les différentes parties, comme par exemple le minbar, sorte d'escabeau depuis lequel l'imam fait sa prière le vendredi. 
La mosquée a déjà accueilli près de 1200 personnes lors des prières du vendredi pendant les vacances. Pas étonnant que les habitants du quartier de Vaucouleur se plaignent des problèmes de stationnement !

Après avoir bu un thé, j'ai pu admirer les faïences importées du Maroc. Celles des femmes et des hommes n'est pas la même.  Au second étage se trouve la salle de prière des femmes. La coupole est plus petite, mais le lustre tout aussi beau. La salle offre une vue sur celle des hommes, où officie l'imam, originaire des Ulis. 

J'ai eu des réponses à toutes les questions posées, y compris sur les aspects techniques liés au site web. Il y a certains sujets que je n'ai pas osé aborder, car trop politiques ou polémiques sur l'historique de la construction du bâtiment. Même si une moitié reste encore à bâtir, ce lieu semble fédérer autour de lui une très large communauté, très ouverte. 

Lorsque j'ai quitté la paisible atmosphère de la mosquée, j'ai salué dans le hall des élus municipaux anciens et actuels. On m'a offert un calendrier, que j'ai rangé avec les Charlie Hebdo de cette terrible année 2015. Je le ressortirai sans doute fréquemment, pour connaître quelques dates, comme celle du début du ramadan (le 6 juin). 


Aucun doute qu'une telle ouverture vaut bien tous les hommages nationaux artificiels à République ou ailleurs. Echanger, se rencontrer, se connaître un peu mieux permet de trouver un terrain d'entente pour mieux vivre ensemble.

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