Révolte à Ouaga

Jean Ziegler disait que l’Afrique ressemble à un mendiant assis sur un sac d’or. Cette image colle très bien à la réalité chez nous ici au Burkina faso. Nos intellectuels devraient s’efforcer de faire prendre conscience de cette réalité au peuple.

Ceci est un passage de l'excellent article d'Amadou Diallo "Le temps de penser : une adresse aux intellectuels burkinabè".

On trouve dans ce texte de sages paroles qui s'appliquent aussi ici en France :
Ainsi, certains parents ne savent pas offrir à leurs enfants les choses les plus importantes pour leur développement, à savoir un amour inconditionnel et la confiance en eux-mêmes.
« Sans identité - dit-il - nous sommes un objet de l'histoire, un instrument utilisé par les autres. Un ustensile ».

Hier, 8 avril, le peuple s'est révolté à Ouagadougou. Cela s'est traduit par une longue marche, heureusement sans incident.



Pourquoi ? Sur Facebook, le mouvement Blaise Compaoré dégage a plus de 2000 membres. Blaise Compaoré, pour résumer, c'est celui qui a abattu son ami Thomas Sankara pour prendre le pouvoir.

Compaoré a été réélu en novembre dernier. L'exemple des élections ivoiriennes n'encourageait pas l'opposition, ni le peuple à réfléchir. La crise en Côte d'Ivoire a des répercussions au Burkina, comme le souligne l'UNICEF.

La Côte d’Ivoire était la clé de voûte de la région, et aujourd’hui la situation est train de pourrir. Le Burkina Faso, pays voisin, est directement concerné par cette crise. C’est un pays fragile, et il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard pour agir, puisque l’on est conscient du problème aujourd’hui !

Depuis le début du mois de mars, ce sont les morts de scolaires, comme celui de Justin Zongo, qui ont mis le feu aux poudre aux Burkina. Le 6 avril, Madina, 15 ans, est décédée à l'hôpital Necker. Pourquoi ? Simplement à cause de militaires qui tiraient en l'air pour protester contre une décision de justice. L'adolescente dormait dans sa chambre quand une balle l'a touchée à la tête.


Smockey et Sams K le Jah : "on est dans la rue!" par ASSOCIATION_BARAKA

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