France 2025

Mercredi dernier, j'étais à l'inauguration de l'exposition France 2025 à la Cité des Sciences et de l'industrie.



La star, ce n'était pas Eric Besson "qui a une réunion importante à Matignon, vous saurez pourquoi aux informations". Les journalistes se pressaient autour de Nao, le petit robot d'Aldebaran-Robotics.



La science-fiction n'est pas oubliée, avec quelques panneaux. Il y avait aussi quelques plaquettes du Centre National d'Etudes Spatiales, avec une fiction décrivant ce qui se passerait sur la terre si tous les satellites venaient à tomber en panne, mais à part ça...

La France en 2025, c'est celle d'aujourd'hui, avec des ebook, des GPS, des habits bourrés d'électroniques et aussi de quoi purifier l'air des bureaux comme des crèches. Décevant ? S'il y a quelques grammes d'innovation dans les produits présentés, il manque de l'ambition, ou une réflexion sur le long terme. Le livre électronique ? Cela fait longtemps qu'on en parle. Mais qui en a vraiment envie ? Se déplacer dans une ville avec sa montre, sans demander son chemin aux passants, n'est-ce pas se renfermer dans une coquille encore plus qu'avec nos ipods et téléphones portables ?



Puis est venue l'heure des discours... Le seul "monsieur le ministre présent" était François d'Aubert, le président de la Cité de Sciences. L'économie numérique ? Le projet France 2025 ? Ca n'intéresse plus Eric Besson ? Ou peut-être n'y voit-il aucun intérêt personnel ?



Finalement, l'innovation que conçoivent les politiciens est à l'image de leur carrière. On s'occupe d'un projet pendant quelques mois... on fait de beaux discours, puis quand il n'y a plus rien à en tirer pour son ego, on change de casquette, on laisse le bébé à d'autres.

Pendant ce temps, les jeunes chercheurs pointent à l'ANPE où on leur répond que leur profil est trop orienté recherche. Ils espèrent qu'un laboratoire les contactera dans le cadre d'un projet de l'ANR (Agence Nationale de la Recherche) sur lequel ils pourront travailler pendant 6 mois, peut-être un an. Ils partiront ensuite avec leur savoir, tout en regardant le temps qui passe...

A ce rythme là, la France de 2025, ce sera en effet un gros tas de jouets extraordinaires et des gadgets plus ou moins utiles développés pendant quelques semaines par des employés précarisés.

Imaginer la voiture de 2025 ? Celle qui répond aux besoins de la planète comme à ceux du conducteur qui ne remplit son compte en banque que quelques mois dans l'année ? On n'en est pas capable.

Commentaires

Anonyme a dit…
ouaip, ca manque effectivement d'ambition et de perspective tout ça, mais à l'heure du tout tout de suite, peut on espérer du changement ??