La fin de l'école publique ?

J'ai regardé M6 hier soir... et j'ai été édifiée par la promotion de l'école privée.

J'ai fait toute ma scolarité à l'école publique, mes grands-parents étaient tous les quatre agriculteurs et j'ai eu un diplôme d'ingénieur d'une école publique : l'ENSIMEV (ENSIAME maintenant), qui a son réseau d'anciens élèves (auquel je ne participe pas vraiment, honte à moi).

Si j'ai donné des cours de soutien scolaire (à des primaires quand j'étais au lycée puis au collège quand j'étais en école d'ingénieur), je n'en ai jamais eu besoin.

Certes, j'ai des parents qui ont assumé leur rôle de parent, en vérifiant que les devoirs soient faits et en répondant à mes questions. Nous avions une encyclopédie à la maison "Tout l'Univers" et une bande dessinée extraordinaire sur les sciences et les techniques. Je fréquentais la bibliothèque du village (où j'ai découvert Jules Verne et la science-fiction) et il y avait un libraire extraordinaire à Saint-Germain-du-Bois (celui qui a conseillé à ma grand-mère de m'offrir "Le Grand Meaulnes" pour mes 12 ans).

Peut-être est-ce plus facile de payer une inscription dans une école privée que d'offrir des livres à son enfant ?

Ce qui m'a le plus surpris lorsque Sonia est entrée à l'école maternelle, c'est le manque de moyens matériels de l'école publique... Les photocopies sont comptées par la mairie... alors que des sommes vertigineuses sont dépensées dans des travaux ou dans des actes administratifs. Le papier, et donc la photocopie n'est-elle pas la base de la promotion du savoir, en particulier pour les enfants qui n'ont pas de livre ou d'album à colorier à la maison ?

Heureusement, des parents font des photocopies... Étrangement, ce sont les parents qui rechignent à donner 2 euros pour une sortie à la Cité des Sciences qui envisagent l'école privée pour leur rejeton.

En tous cas, voilà un très beau film, fait par les parents pour les parents :



Si l'on pouvait avoir des doutes sur l'objectif du gouvernement, ce film explique clairement la situation.

Avec la fin de l'école publique, c'est la fin de la laïcité. Dans le Lot-et-Garonne, on bouffait du curé...

Commentaires

Anonyme a dit…
Moi aussi j'ai fait toutes mes études dans le public, même si j'ai fini par bosser dans une école privée (et en sortir, joie !).
Le public est essentiel à mon sens... mais qu'il manque de moyens c'est chronique et fonction des options du gouvernement. De l'argent pour quoi ? les banques ? l'armée ? et l'éducation et la santé ?
Les priorités en disent long...